mercredi 19 février 2014

REVIEW: Mon expérience Long Distance Pumping

LYON'G DISTANCE PUMPING !


Après un samedi à cruiser les rues de Lyon à la recherche d'amis chez/avec qui aller boire des coups et un impromptu dimanche matin de "grasse matinée" ; Benzeouf et moi poursuivons notre week-end de luxure par une après midi au Tube.
Le Tube n'est, malheureusement pour nous, pas le club gériatrique-libertin lyonnais, ou une boite disco des années bissextiles ... Il s'agit  plus simplement du nouveau tunnel cyclable et piéton de 1700 mètres passant sous la Croix-Rousse.
A défaut de chevaucher de la peau fripée nous passons notre après-midi à rouler, au sec, ce lisse bandeau de peau de bébés.


Voir gracieusement dodeliner, au milieu des piétons, cet éphèbe au physique de rugbyman me donne envie de tester son intrigante planche. "Allez monte la-dessus Kiki!" et me voila à tester la LONGBOARDLARRY Walkabout de l'autre Zouave.

La Walkabout est une des rares planches de série imaginées, développées et fabriquées pour parcourir de longues distances en ondulation (Long Distance Pumping). Une discipline aussi exigeante physiquement que spécifique d'un point de vu matériel.
Les planches utilisées sont des hybrides entre les nerveuses et enveloppantes slalom-boards et les confortables et rebondissantes planches de ballade.



Elles sont:
  • Larges sur l'avant pour un placement du rider au dessus d'un truck étroit et ultra tournant (BENNETT/TRACKER rtx/GUNMETAL Pistol + pads).
  • Plus fines sur l'arrière avec un truck "suiveur" au comportement le plus neutre possible (TRACKER rts + pads). 
  • Il est important également d'avoir un flex adapté au gabarit du rider (vous le comprendrez avec ce qui suit).


En quelques kilomètres j'ai pu pleinement profiter du potentiel de cette planche. Dès les premiers mètres je sens l'inertie des roues ; quelques coups "au pied" pour se lancer et la planche file déjà ! 
La planche n'est pas aussi haute que je le pensais, une partie de la hauteur est compensée par la souplesse de la planche. 



Mon expérience passée en slalom me permet rapidement de prendre de la vitesse. L'avant ondule assez nerveusement au début, ma vitesse augmente, mes pulsations cardiaques se calent sur la mesure donnée par mes jambes. Après quelques centaines de mètres d'euphorie mon souffle me rappelle à l'ordre. Je ralenti un peu, me relâche musculairement et en reculant mon pied arrière je tombe un peu par hasard sur la "boite de vitesse" de la planche : son cambre !

Les pieds plus écartés, mes ondulations se font moins rapides mais plus amples ; étrangement ma vitesse reste constante. Je comprends peu à peu l'utilisation du pied arrière sur ce type de planche. Un peu à tâtons pour commencer, je trouve le placement idéal et, un peu comme en bowl/rampe, "l'instant exact ou pomper". Comme un second souffle je repars de plus belle. 

Ajoutant l'impulsion arrière, tantôt du talon , tantôt des orteils,  au mouvement ondulatoire de l'avant ; je file maintenant à la manière d'une anguille (de Calebard :p ) entre les piétons, rollers et bollos à trottinette...


Pour être honnête, la discipline LDP ne m'attirait pas plus que ça avant cette expérience. J'en ressors conquis par ce type de planche. Une planche et surtout un setup très technique qui pourra nécessiter pas mal de modifications avant de trouver votre réglage optimal ; mais pour peu que vous ayez des spots adéquats (bitume correct, sans trop de dénivelé : pistes cyclables, larges trottoirs), vous procurera beaucoup de plaisir... en course comme en simple balade.

2 commentaires:

Bevilacqua a dit…

Excellent ! Tu as très bien décrit la spécificité du geste : onduler de l'avant, on trouve assez vite. Mais pomper de l'arrière en utilisant le rythme, le flex, l'empattement : très bien décrit !

En version courte - pour ceux qui croient connaitre le pumping : en slalom c'est parti pour 12 secondes, en LDP c'est pour 12 kilomètres.

Anonyme a dit…

Excellente synthèse, et description intéressante de cette board moins fréquentes par chez nous. Tout à fait d'accord avec Bevilacqua. J'ajouterais juste que le LDP c'est parfois plus de 20 bornes en mode ballade ou en mode sport. Un peu d'entrainement et c'est parti pour de belles ondulations, sans mettre un pied à terre. Tip top !
Sam. un anonyme pumping man sudiste.

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