vendredi 21 octobre 2016

OLDIES BUT GOODIES : Pendulaire revival

J’ai commencé la Descente il y a quelques années sur une PROJECT SKATEBOARDS LCG, une planche sud-africaine droppée, pendulaire et aux allures de cercueil diront les mauvaises langues. C’était l’époque où s’éteignait doucement la flamme des planches de descente ultra-rabaissées, des trucks à kingpin aligné sur l’axe des roues et l’ère du “dropfoot Roi”.

I started Downhill skateboarding few years ago on a PROJECT SKATEBOARDS LCG board, a South-african dropthrough and dropdown deck looking like a coffin or so say gossip whores. We were close to the end of very low downhill boards, aligned kingpin geometry trucks fashion and the era of Footbrake Kings.



Saint Aubin 2010


Ces planches qui me paraissaient pourtant rapides et sécurisantes sont peu à peu tombées en désuétude au profit des planches droppées dans un premier temps puis des topmounts de plus en plus court et phalliques. Au point qu’aujourd’hui, la plupart des compétitions se gagnent en “Zguegboard” de 36 pouces et trucks étroits et super-tournants.


Those boards which seemed to me fast and safe became slowly obsolete in favor of dropthrough boards first and then shorter and shorter phallic topmount decks. Today, most competitions are won on 36” “dickboards” with super-narrow and turny trucks.

Skatebollosserie à l'Outdoormix 2016 ... quelques runs en planche de Slalom et cuir  :-D (Photo : Floriane Imbert)

Les planches pendulaires sont elles devenues moins plaisantes et performantes ?

C’est pour répondre à mon interrogation, et après 3854 visionnages des vidéos F*CK SWITCH de Max Wippermann, FULL SEND de  Dylan Hepworth et KING BRIAN à Giant Head que je me suis mis en tête de me remonter une planche pendulaire et d’aller tâter du pentu.
J’ai rapidement remis la main sur une LANDYACHTZ Chinook 2014, celle avec la superbe déco Lion 2ouf ! Montée d’origine en trucks BEAR et roues ORANGATANG Kegel, je l’ai rapidement démontée, les BEAR sont des trucks moulés dont j’apprécie peu le comportement, pas assez tournant ni joueur à mon goût.


Have dropdown boards become less funny and performant ?

In order to answer my interrogation, and after watching 3854 times “FUCK SWITCH” from Max Wippermann,  FULL SEND from  Dylan Hepworth and KING BRIAN on Giant Head, I decided to grab a new dropdown board and dive into the slope.
I got quickly my hands on a 2014 LANDYCHTZ Chinook with the beautiful Lion graphic ! It was set up with BEAR trucks and ORANGATANG Kegels. I disassembled it as soon as I could because BEAR trucks are not my cup of tea : not enough turny and playful for me.











Pour faire tourner aisément ce “paquebot”, je l’ai d’abord équipé de trucks SEISMIC Aeon (180mm / 45°), en veillant à bien neutraliser les +10° avant de la planche avec un pad incliné. J’ai alors pu m’adonner aux joies de la descente. Une fois mes marques trouvées, je lance avec plaisir et facilité la bête en travers dans les virages. En courbe et en ligne droite, je retrouve d’anciennes sensations. Une pendulaire, ça se pilote avant tout avec les épaules : en s’inclinant bien, on décuple les capacités de braquage de l’engin tout en gardant du grip. Là où une planche topmount s’incline assez “directement”, la pendulaire bascule à la manière d’une balançoire.

To make this big boat of a deck turn easy, I first  set it up with SEISMIC Aeon trucks (180mm/45°), neutralizing the front deck angle with +10° riser. Then I could enjoy the ride. As soon I find my footing I put the beast sideways with ease in every corner and hairpin. In curves and straight lines I find old feelings again. A dropdown board must be mainly controlled with the shoulders : when leaning hard, you are increasing board leverage while keeping enough gripping. Where a topmount deck is leaning “directly”, a dropdown deck “rocks” like a swing.



En poursuivant mes recherches biblio/vidéographiques, j’ai pu affiner mon choix de matériel. Il me fallait des trucks plus étroits, tournants et idéalement avec des embases d’angle faible (inférieur à 40° ) pour profiter des angles +/-10° de la planche sans devoir compenser avec d'énormes pads inclinés.

As I pursued my E-investigations, I refined my setup choice. I needed narrower trucks, turny and ideally with low angle baseplate (less than 40°) to enjoy +/-10° of the deck shape without offsetting with fat angle risers.



MONTAGE 2OUF / HELLUVA SETUP :

Deck : LANDYACHTZ Chinook 2014 (+10/-10°)
Trucks : SABRE Forged precision 170mm, +3mm rake, embases 38°
Roues : PHAT DEANZ - PPL’Z 73mm / 78A , SECTOR 9 race 70mm / 80A
Roulements : SEISMIC Tekton
Pads : TANGIBLE SKATE PRODUCTS modèle SABRE rigides (à vous procurer absolument si vous avez ces trucks, c’est trop de la bombe bébé ! A must have for SABRE 38° baseplate owners !)



Et là, c’est la redécouverte des joies du pendulaire ! C’est très rapide, ultra-sécurisant en glisse, facile à carver sur les talons comme sur les orteils. La vitesse se maîtrise en quelques appuis marqués.
L’avant à 48° (38+10) tourne très bien et l’arrière à 28° (38-10 … “Le compte est bon!” s’exclameront les anciens) suit sans broncher et dérive délicatement quand on pousse ce qu’il faut.

I rediscover the dropdown pleasure ! It’s fast, so safe when putting sideways, easy to carve on heels and toes. You can check or kill speed with just a few strong lean on the board.
The 48° front truck (38+10) is really turny and the 28° back truck (38-10) follows without complaint and slide smoothly when pushing just enough.




En jouant sur le serrage du truck arrière, on passe d’une carve/slide-machine (desserré) à une bombe de Descente (+ serré).
En appuis sur les orteils, niveau grab, on peut s’en donner à coeur joie : tantôt au niveau du pied avant, tantôt au nose de la planche… Un peu moins facile au départ en terme de contrôle, mais tellement stylé !

Playing on the truck tightening you can switch from a carve/slide machine (loose) to a downhill beast (tight).
Toeside you can “play the grab” : classical, next to your front foot or on the nose … A bit harder to control at the beginning but so steezy ! 

Yzeron 2016 by Jeremy Penel
Koffee Schnaps 2016 by Ellens
Vieil-Moutier 2016 by Charles Patfoort
Vincent Bombasteez enjoying the chinook @ Yzeron V by Jeremy Penel


Pour conclure, ce n’est pas la planche que je choisirais pour faire la course en descente... mais pour tout le reste et peu importe le spot, c’est la planche sur laquelle je suis sûr de m’amuser !
Une pendulaire, c’est une planche unique pour descendre de mille manières mais toujours avec le même plaisir.

To round it up, it’s not the board I would choose for racing or gripping hard, but for all other ways to go downhill whatever the spot, it’s the board I’m sure to have fun with !
Dropdowns are unique boards to go downhill in a thousand ways but always with the same pleasure.


Yzeron 2016 by Pommy

samedi 1 octobre 2016

CONSEILS : SURVIVRE EN FREERIDE


FREERIDE* : événement de descente réunissant longboards, luges, buttboards, rollers, bibibobs … de 1 à plein de jours, sur route fermée et sécurisée. Ce type de rassemblement peut donner lieu à de nombreuses cascades et autres “counasseries”, sur la route comme en soirée.




Voici donc quelques conseils pour en sortir (presque) indemne :

Partir équipé :


Tente, matelas, duvet chaud, skate, protections, trousse de toilette/secours… Pour les premiers freerides, préparez une liste bien en avance pour pouvoir l’étoffer jusqu’au jour du grand départ et limiter les oublis. Conservez-la et affinez-la d'événement en événement.



Quelques objets essentiels à ne pas oublier :

  • Lampe frontale : les freerides ont souvent lieu dans des endroits reculés dépourvus de lumière dans la zone de camping.


  • Bonnet, Col/Echarpe : même en plein été et surtout après une journée d’activité physique, un bonnet à disposition c’est l’assurance de mieux dormir. Une fois glissé dans votre duvet, la seule partie de votre corps susceptible de vous faire perdre de la chaleur, c’est votre tête.


  • Pucks et roues de rechange : autant les genouillères et le cuir ça se répare grossièrement au scotch tissé, autant un puck perdu ou une roue qui déjante et c’est la fin du freeride pour vous.


  • Un vêtement de pluie (poncho de pluie + chaussures) : 2 jours c’est très long quand on se retrouve trempé le samedi matin (alors que la météo annonçait soleil).

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  • Tongs, short, lunettes de soleil : parce que chiller en cuir et aller aux douche en chaussettes ça fait bien Yaich’ t’as vu!

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  • Une bouteille d’eau, quelques bonbons, des pompot’, une banane : pour se redonner un coup de peps entre 2 runs 2ouf.



  • Du P.Q. pour ton troutrou’ ! … enfin sauf pour les princesses puisqu’elles font des paillettes.


  • EN VRAC : Du cash car “en pleine Pampa la carte passe pas”, Boule quiès pour les sommeils légers, masque pour les yeux si comme moi la lumière vous réveille, oreiller gonflable, couteau pliant, lunettes de soleil, crème solaire pour les jolies rouquines...



Partir renseigné :
Un papier avec les grandes lignes du trajet, l’adresse exacte du spot. 
ATTENTION : Plusieurs villes plus ou moins espacées peuvent avoir le même nom (MONTAUT par exemple… n’est-ce-pas la Stunt School section lyonnaise ?! :-P ). Les smartphones c’est bien, le papier ça reste.
Assurez-vous de connaître les repas compris ou non avec l’inscription. Sans petit-déjeuner samedi matin vous ne tiendrez pas plus de quelques runs. Niveau bouffe et eau prévoyez large, ça vous sauvera ou un pote en galère.




Installez-vous :
Plantez votre tente ou vous pensez le mieux dormir ; identifiez avant de vous décider le dénivelé du camping, ou se lèvera le soleil, ou se situe la sono’ et les grande-gueules. Une bonne nuit de sommeil c’est l’assurance d’une bonne journée de skate.



Don’t be the hero of the Apero :



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Hormis les super-héros au foie en adamantium, on ne peut pas gagner la fête ET le ride. Skater ou picoler il faut choisir, ou au moins moduler. La cuite du samedi soir vous handicapera sur votre skate le dimanche, du simple relent dans le casque à la grosse blessure bien conne par manque de lucidité. 

Ecoutez votre corps et n’hésitez pas à faire des pauses, une sieste si besoin. Dormez ce dont vous avez besoin, pas ce que vos potes ont décidé pour vous. Ca sonne « vieux con moralisateur » mais ça fonctionne très bien.


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Echauffé, Vérifiéééééé…
Avant chaque demi-journée de ride, étirez-vous. Utilisez chacune de vos articulations, calmement, sans trop forcer. Faites-le de préférence une fois équipé de vos protections pour vous re-familiariser avec ces « entraves » aux mouvements. Imitez les pauses que vous prendrez sur votre engin à roulettes pour vous assurer de votre futur confort.
Vérifiez votre matériel, le serrage de vos écrous, l’absence de roulements grippés, le juste serrage de vos trucks… Vous voilà fin prêt !

Au départ :
Partez au moment juste avec les personnes qui vous conviennent.
Partir trop tôt quand on débute, c’est risquer de se faire doubler (pas toujours proprement) par des riders plus rapides.
Partir trop tard, c’est risquer de se retrouver coincé dans le trafic et devoir composer avec des riders parfois stressés et imprévisibles.
Pour commencer, je vous conseille de partir avec des amis connaissant le spot, du même niveau ou meilleurs que vous. Greffez-vous à l’arrière du groupe et suivez le mouvement. Vous pourrez ainsi anticiper les freinages et avoir de la place derrière vous pour être à l’aise.


Dans le cas où vous ne connaissez pas les riders avec qui vous partez, d’un bref coup d’oeil identifiez les Goofies (pied droit devant) et les Régulars (pied gauche), méfiez-vous de ceux avec les fesses à l’air (crash test dummies) et des super-héros en roues neuves (Dropfootman et Superbrouteurenslide). Préférez suivre un rider de votre stance, souvent à l’aise dans les mêmes virages que vous.

Quand vous avez le choix et la place, mais que le dépassement risque de prendre du temps, passez face au rider plutôt que dans son dos.


En groupe, préférez poser doucement la main sur un rider autour de vous plutôt que de
déclencher un freinage hasardeux en mode « chien dans un jeu de quilles ».
Annoncez vos freinages par une rotation en l’air de la main et vos dépassements en claquant des gants.


Au freinage de fin, veillez à vous espacer. Se relever c’est bien, mais se remettre en schuss quelques dizaines de mètres est parfois plus judicieux. C’est souvent au rider le plus expérimenté de prendre cette initiative pour limiter les frayeurs.
Une fois à l’arrêt, évacuez rapidement la piste. En dehors des « blessures de fête », celles à l’arrivée sont les plus idiotes.

Remontez dans le camion et recommencez jusqu’à plus soif. Profitez de la piste, des gens, de l’environnement… Bref « be green » !



Et surtout n’oubliez pas que l’important dans le skate, c’est le SKATE !



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