LYON'G DISTANCE PUMPING !
Après un samedi à cruiser les rues de Lyon à la recherche
d'amis chez/avec qui aller boire des coups et un impromptu dimanche
matin de "grasse matinée" ; Benzeouf et moi poursuivons notre week-end de luxure par une après midi au
Tube.
Le Tube n'est, malheureusement pour nous, pas le club gériatrique-libertin lyonnais, ou une boite disco des années bissextiles ... Il s'agit plus simplement du nouveau tunnel cyclable et piéton de 1700 mètres passant sous la Croix-Rousse.
Le Tube n'est, malheureusement pour nous, pas le club gériatrique-libertin lyonnais, ou une boite disco des années bissextiles ... Il s'agit plus simplement du nouveau tunnel cyclable et piéton de 1700 mètres passant sous la Croix-Rousse.
A défaut de chevaucher de la peau fripée nous passons notre après-midi à rouler, au sec, ce lisse bandeau de peau de bébés.
Voir gracieusement dodeliner, au milieu des piétons, cet éphèbe au physique de rugbyman me donne envie de tester son intrigante planche. "Allez monte la-dessus Kiki!" et me voila à tester la LONGBOARDLARRY Walkabout de l'autre Zouave.
La Walkabout est une des rares planches de série imaginées, développées et fabriquées pour parcourir de longues distances en ondulation (Long Distance Pumping). Une discipline aussi
exigeante physiquement que spécifique d'un point de vu matériel.
Les planches utilisées sont des hybrides entre les nerveuses et enveloppantes slalom-boards et les confortables et rebondissantes planches de ballade.
Les planches utilisées sont des hybrides entre les nerveuses et enveloppantes slalom-boards et les confortables et rebondissantes planches de ballade.
Elles sont:
- Larges sur l'avant pour un placement du rider au dessus d'un truck étroit et ultra tournant (BENNETT/TRACKER rtx/GUNMETAL Pistol + pads).
- Plus fines sur l'arrière avec un truck "suiveur" au comportement le plus neutre possible (TRACKER rts + pads).
- Il est important également d'avoir un flex adapté au gabarit du rider (vous le comprendrez avec ce qui suit).
En quelques kilomètres j'ai pu pleinement profiter du
potentiel de cette planche. Dès les premiers mètres je sens l'inertie des roues ; quelques coups "au pied" pour se lancer et la
planche file déjà !
La planche n'est pas aussi haute que je le pensais,
une partie de la hauteur est compensée par la souplesse
de la planche.
Mon expérience passée en slalom me permet rapidement de prendre de la vitesse. L'avant ondule assez nerveusement au début,
ma vitesse augmente, mes pulsations cardiaques se calent sur la mesure
donnée par mes jambes. Après quelques centaines de mètres d'euphorie mon
souffle me rappelle à l'ordre. Je ralenti un peu, me relâche musculairement et en reculant mon pied arrière je tombe un peu par
hasard sur la "boite de vitesse" de la planche : son cambre !
Les pieds
plus écartés, mes ondulations se font moins rapides mais plus amples ;
étrangement ma vitesse reste constante. Je comprends peu à peu
l'utilisation du pied arrière sur ce type de planche. Un peu à tâtons pour commencer, je trouve le placement idéal et, un peu comme en
bowl/rampe, "l'instant exact ou pomper". Comme un second souffle je
repars de plus belle.
Ajoutant l'impulsion arrière, tantôt du talon , tantôt des
orteils, au mouvement ondulatoire de l'avant ; je file maintenant à la manière d'une anguille (de Calebard :p ) entre
les piétons, rollers et bollos à trottinette...
Pour être honnête, la discipline LDP ne m'attirait pas plus
que ça avant cette expérience. J'en ressors conquis par ce type de
planche. Une planche et surtout un setup très technique qui pourra nécessiter pas mal de modifications avant de trouver votre réglage
optimal ; mais pour peu que vous ayez des spots adéquats (bitume correct,
sans trop de dénivelé : pistes cyclables, larges trottoirs), vous procurera beaucoup de plaisir... en course comme en simple balade.
2 commentaires:
Excellent ! Tu as très bien décrit la spécificité du geste : onduler de l'avant, on trouve assez vite. Mais pomper de l'arrière en utilisant le rythme, le flex, l'empattement : très bien décrit !
En version courte - pour ceux qui croient connaitre le pumping : en slalom c'est parti pour 12 secondes, en LDP c'est pour 12 kilomètres.
Excellente synthèse, et description intéressante de cette board moins fréquentes par chez nous. Tout à fait d'accord avec Bevilacqua. J'ajouterais juste que le LDP c'est parfois plus de 20 bornes en mode ballade ou en mode sport. Un peu d'entrainement et c'est parti pour de belles ondulations, sans mettre un pied à terre. Tip top !
Sam. un anonyme pumping man sudiste.
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